LE MONDE SELON MOZART – 20 et 22 janvier 2023

RECITAL AMEL BRAHIM-DJELLOUL SOUVENIRS D’AL ANDALUS – 7 janvier 2023 [complet]
MITTERER, DAFNE – 27 janvier 2023
Opéra en famille

LE MONDE SELON MOZART

Sur le ton tragico-comique, entre la farce et la satire, l’opéra baroque et le Space Opera, Le Monde selon Mozart nous fait découvrir dans ce Jeu Lyrique – Singspiel — qu’il aurait pu composer, un Mozart facétieux, joueur, insolent et terriblement moderne, qui nous administre un vaccin aussi efficace qu’essentiel : sa musique.

Quatre divinités allégoriques : Amour, Beauté, Fortune, Esprit (avatars de Cupidon, Vénus, Fortuna, Phébus), venues d’une galaxie lointaine et de la mythologie, débarquent sur Terre pour sauver le monde. Ne trouvant pas les humains, ils se chamaillent et le public s’amuse de leurs querelles comme les dieux de l’Olympe se moquaient des humains.

Fable musicale et mythologique sur des airs de Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Livret de François de Carpentries et Karine van Hercke
Singspiel pour 1 soprano, 1 mezzo-soprano, 1 ténor et 1 baryton

Direction musicale Alexis Kossenko
Mise en scène et éclairages François de Carpentries
Décors et costumes Karine van Hercke
Soprano Jennifer Courcier
Mezzo-soprano Fiona McGown
Ténor Bastien Rimondi
Baryton Aimery Lefèvre
Les Ambassadeurs ~ La Grande Écurie  

Visuels : Le monde selon Mozart © Aurélie Rémy

Production Les Ambassadeurs ~ La Grande Écurie

Toutes les représentations :

TOURCOING, Théâtre Municipal Raymond Devos

Vendredi 20 janvier 2023 – 20h
Dimanche 22 janvier 2023 – 15h30

Dès 8 ans
Dialogue en français / Chants surtitrés en français

TARIF A opéra numéroté
1e série tarif plein 30€ / tarif réduit 25€
Tarif tourquennois 23€
2e série tarif plein 20€ / tarif réduit 15€
-28 ans 10€ / -18 ans 6€

Durée : env. 2h20 avec entracte

NOTE D’INTENTION
FRANÇOIS DE CARPENTRIES & KARINE VAN HERKE

Le spectacle est né de la commande du Theater Krefeld- Mönchengladbach GmbH, maison d’opéra allemande qui souhaite bâtir une soirée lyrique originale autour d’airs peu connus de Mozart, interprétés par les quatre chanteurs de leur Opéra studio. Ce projet doit respecter les contraintes sanitaires imposées par l’épidémie Covid 19, à savoir : orchestre réduit pour respecter la distance entre les musiciens, spectacle aisément programmé selon l’évolution des décisions gouvernementales. Karine et moi avons imaginé une « visite » de quatre divinités allégoriques baroques sur la terre (après une pandémie qui a frappé l’humanité́ par exemple) qui s’expriment dans une langue mozartienne divine et inconnue. Nous avons donc collationné des airs de concert et des airs alternatifs composés par Mozart à la de- mande d’une prima donna ou d’un primo uomo pour l’insérer dans l’opéra d’un autre compositeur, pratique courante au 18e siècle quand l’interprète n’était pas heureux des parties qui lui entaient confiées. Et nous y avons ajouté des airs d’opéras peu connus du jeune Mozart (Bastien-Bastienne, La Betulia liberata, etc.), une Chanson à boire, des Canons et des Nocturnes, composés par Wolfgang pour ses soirées viennoises dans la famille de musiciens du botaniste Von Jacquin au cours des années 1780-85. Tous ces morceaux sont interprétés dans leur langue originale : italien, allemand ou viennois.

NOTE MUSICALE

Mozart composa plusieurs Singspiel, littéralement « jeu chanté », opéra populaire allemand né de l’opéra-comique français et du ballad opera anglais. Mêlant dialogues parlés et airs d’opéra. A l’âge de 12 ans, il imagina le premier, Bastien et Bastienne, et 33 ans plus tard, juste avant sa mort, il signa, La Flûte Enchantée, qui reste son œuvre la plus jouée dans le monde. Les Singspiel étaient colorés d’éléments magiques, la musique simple (par exemple Papageno dans la Flûte) ou virtuose (la Reine de la Nuit toujours dans la Flûte), se mêlant aux dialogues vifs et drôles qui mettaient en scène des êtres fantastiques, à la manière des films et jeux vidéo d’heroic fantasy aujourd’hui.

Influencé par les cultures autrichiennes, allemandes, italiennes et françaises, Mozart composa de nombreux airs insérés dans les opéras d’autres compositeurs ainsi que plusieurs projets inachevés, qui ne sont quasiment jamais joués aujourd’hui, mais qui révèlent les facettes et les facéties méconnues du génie de Salzbourg, esprit fantasque et éternel adolescent.

C’est pour cela qu’il nous prit l’envie, comme on prend une dose de vitamine pour lutter contre la fatigue, la dépression ou le confinement, de montrer non pas le divin Mozart mais l’espiègle Wolfgang dans un «  jeu chanté »  imaginaire qui confronterait sa musique allemande et italienne à un texte contemporain français et une esthétique du XVIIIème siècle à la psychologie moderne.

Ainsi nos quatre divinités allégoriques ont pour mission de délivrer un remède puissant afin de soulager l’humanité contemporaine, soumise au stress de la vie urbaine, à l’angoisse du changement climatique, aux affres de la responsabilité sociétale. Des études scientifiques attestent que la musique classique favorise le développement cognitif des enfants, augmente les connections synaptiques, maintient le cerveau en éveil, apaise la douleur en agissant sur les neurones pour stimuler la libération de dopamine, ce qui procure une sensation de plaisir. Grâce à la musique de Mozart, ce Singspiel serait une sorte de bouillon de culture, administré par quatre chanteurs, qui ne se contenterait pas de charmer les oreilles, d’amuser les yeux, de titiller les zygomatiques ou de chatouiller l’intellect, mais une médecine qui pourrait soigner, à tout le moins la morosité…

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